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17 AOUT 2018 : Le Président Ali BONGO ONDIMBA appelle à un sursaut patriotique pour davantage rehausser l'image du Gabon !

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Le Président de la République Gabonaise , Chef de l’Etat a saisi cette circonstance particulière pour rappeler à l’ensemble de ses compatriotes , vivant sur le territoire national ou à l’étranger que ce jour du 17 Aout , outre qu’il devait pouvoir constituer un moment de fête,être aussi une opportunité pour évaluer l’amour de la patrie  , et les valeurs républicaines d’union, de travail et de justice.

Moment choisi pour indiquer qu’ ’’A l’heure où nous devons plus que jamais magnifier notre patrie, célébrer notre indépendance et rechercher dans notre vécu commun, les ressorts de notre passion pour le Gabon, force est de constater que certains compatriotes, de plus en plus nombreux hélas, se laissent tenter par les idées populistes’’ . Une façon de dénoncer une espèce de repli sur soi  et le rejet de l’autre, du seul fait de ses origines. D’autant que , partout où elles ont pu prospérer ‘’ ces  idées prétendument nationalistes n’ont conduit qu’à la ruine et à la désolation des peuples’’.

Le Chef de l’Etat appelle en conséquence à cultiver le patriotisme, incarnation de’’ l’acceptation et de l’implication de l’autre, quelles que soient ses origines, dans l’œuvre de construction de la  nation’’. Citant quelques uns de ses illustres devanciers, le Président Léon MBA qui par son leitmotiv « Gabon d’abord », plutôt que  le rejet de l’autre ‘’entendait placer le Gabon au-dessus de toutes autres considérations’’. Considérant, par ailleurs,  que ceux qui ont choisi le Gabon comme leur pays, doivent de même magnifier, célébrer leur nation et contribuer à son développement’’. Paraphrasant, du coup, le Président Omar BONGO ONDIMBA qui aimait rappeler que  « lorsqu’un étranger nous apporte sa force de travail, apportons-lui notre amitié en retour ».

S’insurgeant contre certaines attitudes de plusieurs  de ses compatriotes tendant à saper la fierté de la souveraineté du Gabon  le Président de la République en vient à se poser une question cardinale : ‘’si le Gabon est partout respecté dans le monde, pourquoi ne le serait-il pas chez nous ?’’

Des attitudes, aura martelé le Chef de l’Etat qui ne peuvent que mener ces personnes  vilipendant leur pays, à se mettre  d’eux-mêmes en marge de la communauté nationale, en marge de la grande entreprise de construction collective de l’avenir en commun. En  affaiblissant la Nation.

Revenant sur les différents pactes conclus avec le peuple gabonais, en 2009 , puis en 2016 , lorsqu’il s’est  présenté à lui  pour assumer la responsabilité de la Présidence de la République, le Chef de l’Etat a redit sa détermination à asseoir des ruptures nécessaires pour garantir un avenir commun.

La première de ces ruptures est celle qui doit voir la société et l’économie gabonaise passer d’un modèle de rente et d’extraction à un modèle de production.

Non sans occulter le fait que le chemin qu’il reste à parcourir ensemble est encore long , le Chef de l’Etat appelle à constater que les systèmes déployés  offrent  de nombreuses opportunités d’entreprendre, d’améliorer et de créer des solutions innovantes. Plusieurs avancées  significatives ayant été réalisées ces dernières années.

A ce titre, l’on aura pu noter, pour le relever que :

  • le Gabon s’est imposé comme le premier exportateur africain de feuilles de placage, de contreplaqués et de bois sciés. Une filière industrie du bois qui crée en moyenne 1000 emplois par an, dont de nombreux emplois qualifiés dans les nouvelles usines qui ouvrent leur porte, notamment dans la Zone Industrielle de Nkok, par ailleurs  , primée comme l’un des meilleurs exemples africains d’industrialisation réalisé ces dernières années en Afrique.
  • la courbe de l’emploi repart à la hausse. Au premier semestre 2018, 5177 emplois ont été créés suivant les déclarations adressées par les entreprises à la CNSS. Cela nous laisse penser que l’objectif de créer 10 000 emplois par an sur une période de trois ans est à portée de main, si les efforts sont poursuivis. Ainsi, si cette dynamique se confirme, le secteur privé gabonais  emploiera de nouveau plus de personnes que le secteur public, ce qui sera un nouveau signal de la transformation structurelle de l’économie gabonaise.
  • la dynamique de l’exode rural, en redonnant des perspectives attrayantes dans les villes secondaires à l’intérieur du pays, est  en train d’être inversée L’opérationnalisation du Fonds d’Initiatives Départementales viendra consolider cette dynamique, avec le financement des initiatives économiques lancées sur le terrain par les acteurs économiques et institutionnels qui pourront s’appuyer sur cet outil pour accélérer le développement de leur territoire.

 

Autre rupture à laquelle tient le Chef de l’Etat et qu’il aura tenu à rappeler, dans son adresse à la Nation : le combat pour l’égalité des chances. En effet , malgré les principes fondateurs du modèle républicain gabonais, qui pose que toutes les gabonaises et tous les gabonais sont égaux en droit, la société a historiquement érigé des passe-droits et avantages indus entre vieux et jeunes, hommes et femmes, personnes privilégiées ayant accès à des responsabilités contre personnes sans relations.

Des comportements condamnables et qui pourraient durablement handicaper handicaperont le développement du pays. Aussi, le Président de la République a-t-il souligné qu’il avait décidé de placer l’égalité des chances au cœur du projet présenté en 2016. La traduction de cet engagement a effectivement commencé à se matérialiser en actes, avec la nomination de jeunes cadres méritants à des positions de responsabilité, en soutenant l’accès aux responsabilités des femmes, en universalisant l’accès aux soins de santé et en promouvant, en toute circonstance, la méritocratie. Un mouvement qu’il entend poursuivre et accentuer ce mouvement.

Aussi , soucieux du bien-être de tous ses concitoyens et se montrant déterminé  à endosser la responsabilité de réformes parfois impopulaires mais nécessaires au bien collectif, le Président de la République , balayant d’un revers de la main certains avis  fallacieux l’accusant  d’engager des réformes à quelques mois d’un scrutin électoral , en appelle-t-il à tous les gabonais de bonne volonté qui partagent cette vision d’un avenir collectif, à préserver les acquis de cet héritage national,  à engager les ruptures indispensables qui garantiront le maintien et le développement du rang du Gabon  dans l’espace mondial, et écrire de nouvelles pages glorieuses de l’histoire du pays.

Des choix d’une clarté absolue ont déjà pu être faits :

  • renforcement  de la politique sociale et de lutte contre les gaspillages,
  • gratuité des frais d’accouchement,
  • rééquipement des écoles publiques ,
  • éclairage des quartiers laissés.

Pour financer ces mesures, il a été  demandé à ce l’on paie seulement les salaires des fonctionnaires qui travaillent réellement et sont présents à leur poste, et de supprimer les doubles salaires et les avantages indus.

Le Président de la République s’est longuement exprimé sur cette  rupture , devant permettre, pour la première fois au Gabon, de vérifier que ceux qui perçoivent une rémunération sont réellement au travail, au service des Gabonaises et des Gabonais. Dans ce sens ,  les fiches de présence mises en place progressivement doivent aider à réduire considérablement l’absentéisme au sein de l’administration publique. Au moment où légitimement les Gabonais se plaignent du manque d’efficacité de leurs services publics, il serait inconcevable de récuser les efforts qui permettraient d’améliorer la performance de ces services publics.

Nonobstant certains blocages, signes d’un conservatisme, brandi par une  minorité, voulant  défendre les intérêts de quelques-uns au détriment du plus grand nombre, le Premier Magistrat de la République Gabonaise se veut  déterminé à lutter résolument contre ‘’le gaspillage qui doit cesser, la lutte contre la corruption que je compte éradiquer, le combat contre la mauvaise gouvernance que j’entends stopper. C’est également une révolution des mentalités : la fin de la culture du tout m’est dû, le recul d’un certain penchant pour l’oisiveté, la disparition de la culture du tout-fonction publique ou encore celle du tout attendre de l’Etat’’.

Une lutte qui apparait aujourd’hui  d’autant plus fondamentale que ce message à la Nation du Chef de l’Etat nous tire des abîmes de l’obscurantisme qui guette la nation au regard d’un certain nombre de faits  et qui devrait susciter une réelle prise de conscience : ‘’ certains agents publics ont bénéficié d’une augmentation de près de 30 % de leur rémunération. Depuis, y a-t-il eu amélioration de la qualité du service au public alors que les agents de l’Etat ont été fortement augmentés ? Hélas, chacun peut constater que non. Prenons le cas des médecins fonctionnaires. Pourquoi font-ils grève ? Pour l’amélioration du service au sein de l’hôpital ? pour une meilleure prise en charge des patients ? Est-ce pour les Gabonais qu’ils bloquent le fonctionnement de l’hôpital ou pour leurs intérêts ? Est-ce pour les gabonais que certains médecins détournent le matériel et les médicaments pour les revendre au prix fort dans les cliniques privées ? Et pourtant on n'a jamais construit autant d’hôpitaux de dernière génération que depuis 2009.

Et en ce qui concerne certains de nos magistrats, observe-t-on une plus grande célérité dans le traitement des dossiers des justiciables depuis qu’eux aussi ont bénéficié d’une revalorisation salariale ? Ne nous voilons pas la face. Chacun, en réalité, connait la réponse. Ceux qui se posent aujourd’hui en victime ou, mieux, en défenseurs du service public en sont en réalité les bourreaux. Ceux-là voudraient que rien ne change car, pensent-ils, il n’en va pas de leurs intérêts. Mais l’intérêt général, l’intérêt des Gabonaises et des Gabonais, s’en soucient-ils ? Ici aussi, chacun connaît la réponse. Les Gabonais doivent se lever contre cela, contre ses réflexes corporatistes qui les privent d’une vie quotidienne normale et d’un meilleur avenir.

Poursuivant sur la lancée de cette rupture , le Chef de l’Etat  est revenu sur  le plan d’optimisation des finances publiques , aujourd’hui  nécessaire et indispensable : A la Présidence de la République, j’ai pris la décision difficile de me séparer de près de 40% de personnels nommés. Pour beaucoup d’entre eux, des collaborateurs de grande valeur, à l’expérience et à la fidélité reconnue, et pour certains qui brillaient par leur absentéisme tout en conservant leur rémunération. Il en va de même pour le gouvernement et l’administration centrale .La réduction du train de vie de l’Etat touche donc d’abord le sommet de l’Etat. C’est ça l’exemplarité. C’est ça la justice, c’est ça l’équité. Ceux qui ont le plus contribuent le plus. A contrario, aucun, je dis bien, aucun agent de l’Etat percevant moins de 650.000 FCFA ne sera mis à contribution. L’essentiel de l’effort en matière d’assainissement des finances publiques reposent sur les plus hauts salaires, comme en témoigne la contribution de solidarité sur les hauts revenus qui sera mise en place conformément à ce qui a déjà été annoncé. Ces réformes, nous les mènerons à leur terme. Nous sommes déterminés. Je suis déterminé, car nous sommes sur la bonne voie.

Le FMI et plusieurs autres  bailleurs internationaux  ont salué et encouragé cette   stratégie qui vise à rééquilibrer les  finances publiques, relancer la croissance et créer des emplois. Des instructions ont été émises  pour redoubler d’efforts et accélérer le rythme de la mise en œuvre de ces réformes.

Chantre éprouvé du dialogue et de la concertation , Monsieur le Président de la République demande aux professionnels de la contestation à ne pas confondre la démocratie avec la rue :‘Que ceux qui contestent fassent assaut de meilleures propositions pour améliorer et réformer, qu’ils soient réellement les agents de changement qu’ils prétendent être et ils nous trouveront à leurs côtés pour faire avancer le pays’’.

Rappelant son credo de toujours viser l’intérêt général au détriment des intérêts particulier, le Chef de l’Etat, rappelle qu’il se portera toujours en défenseur de l’intérêt général  pour une prise en compte effective et de manière évidente, des préoccupations prioritaires des populations .Sur la vase de trois principes qui guident sa  conduite de l’action publique :

  1. le sens des priorités, parce qu’il ne faut pas se disperser. Le temps est par définition limité et je veux agir dans les domaines les plus prioritaires pour vous : l’emploi, l’éducation, la santé, le logement, l’accès à l’eau et à l’énergie par exemple.
  2. l’efficacité car les actions menées doivent avoir une réalité dès cette année. Pas dans cinq ans ni même dans trois ans. Cette année!
  3. le concret, parce que chacun d’entre vous doit pouvoir dans son quotidien constater, voir de ses yeux une amélioration.

En fin de message, le Chef de l’Etat s’est longuement penché sur un domaine crucial pour l’avenir de la nation, celui de l’Education. Considérant, sans gueule de bois que celui-ci était sinistré, le numéro un gabonais n’a pas caché son désappointement :’’Aucune mention très bien, ni aucune mention bien au baccalauréat cette année. De manière générale, les résultats 2018 du Baccalauréat sont à peine moins catastrophiques que ceux de 2017. ! Face à cette situation, en homme d’Etat, je dois me poser la question : devons-nous continuer ainsi ? Est-ce cette éducation nationale que nous voulons ? Naturellement non. Il faut révolutionner le système. Il en va de l’avenir de nos enfants. Il en va de notre avenir à tous en tant que Nation’’.

Priorité vitale , pour le pays , qu’il s’agisse de l’éducation du primaire , en passant par la formation professionnelle , le Président de la République indique  que des voies de réflexion sont lancées pour proposer un certain nombre de réformes structurelles, à mettre en place ,pour faire en sorte que les Gabonaises et les Gabonais soient bien formés et puissent intégrer le marché de l’emploi. Ceci est d’autant plus nécessaire qu’une  bonne formation des élèves contribue à l’attractivité des investissements extérieurs et donc une condition de l’accélération de la création d’emploi dans le pays.

La question de l’efficacité actuelle du système des bourses aura été largement évoquée :’’ Des sommes considérables y ont été investies avec des résultats plus que médiocres au fil des années. Rendez-vous compte c’est plus de 600 milliards de FCFA qui ont été dépensé entre 2012 et 2018 pour 800 000 bourses distribuées et pour quels résultats. Non seulement le Gabon est l’un des pays en Afrique qui dépense le plus pour ses étudiants boursiers sans que les résultats ne soient au rendez-vous, mais en plus l’orientation pose problème : 70 % des bourses sont octroyées dans des filières littéraires ou dans les humanités alors que nous avons davantage besoin de former les jeunes gabonais dans les filières techniques, professionnelles ou scientifiques pour renforcer l’adéquation entre l’offre de formation et les besoins sur le marché de l’emploi.

Plutôt que de verser dans des revendications salariales  sans fins et des grèves interminables sans fins , les enseignants  , qui ne sont pas les oubliés de la République, sont appelés à d’abord se soucier de l’avenir des enfants. A mieux former cette jeunesse pour lui donner les compétences nécessaires pour occuper les emplois d’aujourd’hui et de demain.

Le Chef de l’Etat annonce également la mise en place dans les tous prochains jours d’une task force sur l’Education. Celle-ci sera chargée de faire des propositions fortes, concrètes et d’application immédiate, c’est à dire dès la rentrée prochaine. L’objectif ? Remettre le secteur de l’éducation à flot du primaire au supérieur, créer un lien entre système éducatif et monde de l’Entreprise et revaloriser les filières professionnels et techniques.

Conscient des écueils que connait ce système éducatif, et des réformes profondes et indispensables qu’il conviendrait d’y apporter, le Président de la République  a indiqué que les conditions d’obtention de la bourse allaient âtre modifiées : ‘’Celle-ci sera désormais attribuée sur la base de critères sociaux et académiques, autrement dit au mérite et en tenant compte des revenus des parents. Une limite d’âge pour la percevoir sera fixée. En outre, il sera tenu compte, dans la délivrance des bourses, des besoins de notre économie : Les bourses seront principalement octroyées dans des filières pour lesquels les besoins en termes d’emplois sont nombreux’’.

Garant de la Nation et du bien être du peuple gabonais, Monsieur le Président de la République, plus pédagogue que jamais, a pour finir, indiqué que les réformes annoncées n’avaient qu’un seul objectif : améliorer la vie des Gabonaises et des Gabonais. Soulignant ne jamais pouvoir accepter que le Gabon s’appauvrisse. Invitant les uns et les autres à s’unir pour parvenir ensemble à ancrer durablement le pays dans la paix, l’unité et à lui faire accéder à la prospérité partagée. Une inclinaison à voir dans le triomphe des difficultés du moment l’occasion de prouver l’attachement éternel d’un peuple à sa patrie.

PRESSE ET COMMUNICATION AHRRM

Publié le : 17 / 08 / 2018