Ouverture , à Rabat , de la 43éme Session de l'Académie du Royaume du Maroc !
S.E.M.Abdu Razzaq Guy KAMBOGO, Ambassadeur Haut Représentant de la République Gabonaise, près le Royaume du Maroc accompagnait Madame Marie Madeleine MBORANTSUO, Président de la Cour Constitutionnelle du Gabon, ce mardi 08 Décembre 2015, à l’ouverture solennelle de la 43éme Session de l’Académie du Royaume du Maroc. Cette session placée sous le thème : « L’Afrique comme horizon de pensée », va se tenir jusqu’au 12 Décembre 2015.
Plusieurs Diplomates en poste, à la Représentation Diplomatique du Gabon , au Maroc , et les membres de la délégation , venus du Gabon , en compagnie de Madame Marie Madeleine MBORANTSUO , sont également présents à ces assises de Rabat .
Une rencontre à laquelle prennent part de nombreux chefs de missions diplomatiques accrédités auprès duRoyaume du Maroc, plusieurs académiciens, penseurs, experts, personnalités, venant d’Afrique et d’ailleurs, est une invite pour approcher les grandes questions et défis qu’affronte l’Afrique.
Un rendez-vous, prometteur et riche, qui se veut porteur d’un message particulier : celui de penser l’Afrique autrement.
La rencontre vise à apporter également des réponses aux nombreuses problématiques et questionnements que posent les mutations profondes que connait l’Afrique.
Souhaitant la plus chaleureuse des bienvenues aux nombreux participants, Monsieur Abdeljalil LAHJMORI, Secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, a précisé que, suite aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, Protecteur de l’Académie, l’Académie du Royaume du Maroc, poursuivait son cheminement, au service du rayonnement scientifique et culturel d’un plus large public. Précisant, par ailleurs , que l’Académie ambitionnait d’explorer le futur de l’Afrique , en ouvrant de nouveaux horizons de pensées , pour faire face aux défis liés , notamment , à l’éducation et à l’enseignement . Notant que l'ère des académies fermées était révolue,Monsieur Abdeljalil LAHJOMRI a indiqué que l'enjeu désormais était de miser sur le droit au développement en relation avec un savoir d'excellence.
D'ailleurs, a-t-il précisé à l’assistance, le choix de placer cette session sous le thème de l’Afrique s'inscrit en droite ligne avec la vision de SM le Roi Mohammed VI et les efforts inlassables du Souverain qui a lancé des chantiers prometteurs pour la coopération avec les pays du continent africain, d'autant plus que les rapports prospectifs internationaux soulignent son rôle stratégique actuel et à avenir sur tous les niveaux.
Monsieur Abdellatif BENABDELJALIL, Chancelier de l’Académie du Royaume du Maroc, aura prononcé un hommage en ma mémoire de Feu le professeur Abdellatif BERBICH, Secrétaire Perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc décédé, le 1er janvier 2015 à Rabat, à l’âge de 81 ans.
Ayant obtenu son doctorat en médecine à l’Université de Montpellier en 1961 , Feu Abdellatif BERBICH a fait partie de la première génération de médecins marocains. Il aura laissé un souvenir impérissable à ses anciens étudiants et à tous les patients qu’il aura côtoyé durant son existence .Cet éminent professeur, indiquera l’orateur, aura œuvré, tout le long de son parcours pour la dissémination d'idées humanistes, éclairées et modernistes. Relevant, au passage l'intérêt de son œuvre : plusieurs ouvrages, diversespublications dans des revues nationales et internationales, et des articles sur divers sujets de médecine (néphrologie, réanimation médicale, médecine interne, thérapeutique, santé publique, et épidémiologie).
Nommé Secrétaire Perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc en 1982 , Feu Abdellatif BERBICHavait été Ambassadeur du Maroc à Alger de mai 1988 à Février 1989 et Président du comité d’organisation du Temps du Maroc en France en 1999.
Madame Rahma BOURQUIA, Membre de l’Académie Royale du Maroc, intervenant, en sa qualité deDirectrice des Séances, aura fait une présentation des assises de cette 43éme session.
Marquant une profonde croyance en l’histoire et au devenir de l’Afrique, elle n’a pas manqué de souligner que les contributions et les idées soumises au débat auront pour objet de relever les défis afin de pouvoir en explorer les perspectives d’avenir :
- Les groupements africains : expériences et limites.
- Situation géopolitique et relations internationales.
- Économies africaines et mondialisation.
- Coopération Sud-Sud : le Maroc et l’Afrique.
- Migration des jeunes et des cerveaux.
- Réalités africaines : identités, diversité ethnique, linguistique, culturelle et cultuelle.
- Elites et transition démocratique.
- Expériences de justice transitionnelle.
- Diversité religieuse en Afrique.
- Le Maroc et l’Afrique: liens spirituels.
- Nouvelles formes de violence.
- L’Afrique et le développement humain durable.
Ces axes devraient constituer des objets de réflexion qui permettront de positionner l’Afrique au rang d’un continent émergent, grâce notamment à une nouvelle génération de philosophes, chercheurs, écrivains et artistes maîtrisant les connaissances contemporaines et jouissant d’une reconnaissance mondiale.
Pour cette partie inaugurale, l’assistance aura eu droit à une conférence inaugurale sur le thème : «Comment penser l'Afrique autrement». Occasion pour Henri LOPES de rendre un hommage appuyé au sénégalais Amadou MAKHTAR MBOW, pour le rôle joué par cet ancien ministre de l’Education nationale de son pays, et directeur de l’UNESCO de 1974 à 1987, dans l’affermissement de l’identité africaine.
L’homme politique et diplomate congolais, dont la gouille et l’esprit culturel vagabond, font le bonheur de nombreux lecteurs, a mis l’accent sur l’«l'African dream». Indiquant qu’il ne s’agissait pas de s'inscrire dans «un effet de mode». Mais que idée était plutôt de «penser l'Afrique autrement et de favoriser une réflexion par les Africains sur les problèmes du continent».
Rappelant le passé de certains personnages ayant fortement, au-delà, et sur le continent, marqué l’histoire de l’Afrique, Monsieur LOPES a laissé tomber cette phrase, pleine de sens : «l'Afrique est souvent évoquée pour parler des problèmes économiques, ethniques, cultuels. Aujourd'hui, nous voulons mettre l'accent sur ses potentialités en tant que continent émergent».
Sont également conviés à cet événement, plusieurs doctorants qui préparent des thèses axées sur l'Afrique,y compris les étudiants africains inscrits dans les universités marocaines.
Saisissant la, balle au bond, Madame Marie Madeleine MBORANTSUO, échangeant avec diverses personnalités , a magnifié la volonté du Gabon de voir l'Académie du Royaume du Maroc faire de cette session un forum intellectuel pour exprimer les préoccupations des peuples africains, analyser leurs visions respectives et se projeter sur leur avenir.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM
