72éme Carrefour Diplomatique : le journaliste, protecteur ou gendarme ?
De nombreux diplomates, responsables d’organisations et d’institutions internationales accréditées, près le Royaume du Maroc, étaient réunis, ce mardi 2 juillet 2019 , pour une session du Carrefour Diplomatique , au cœur de la Fondation éponyme .
Principal invité et interlocuteur de cette 72éme rencontre du genre :Monsieur Younes MJAHED, Premier Président du Conseil National de la Presse , au Maroc et qui , depuis le mois de Juin 2019, préside aux destinées de la Fondation Internationale des Journalistes (FIJ).
Au-delà de sa position au sein de l’USFP, et du rôle qu’il pourraitêtre , en conséquence , amené à jouer dans la sphère politique marocaine , Monsieur Younes MJAHED aura surtout entretenu ses hôtes sur le rôle et les missions dévolues au Conseil National de la Presse , instance visant à régulariser les médias marocains, indépendamment des autorités gouvernementales et de tout autre pouvoir. Faisant remarquer que la création de ce Conseil était le résultat de longues années de combat menées par le Syndicat National de la Presse Marocaine, dont il a été , durant de nombreuses années , le Secrétaire Général.
Ainsi, le Conseil National de la Presse , au Royaume du Maroc , a en charge plusieurs prérogatives et travaille sur plusieurs sujets :
- Déontologie et affaires disciplinaires
- Carte de presse professionnelle
- Formation, études et coopération
- Médiation et arbitrage
- Entreprise de presse et mise à niveau du secteur
- Convention collective et situation sociales professionnelle des journalistes
Aussi , entend-t-il promouvoir un bon journalisme, défendre l'éthique journalistique et se positionner dès que les droits humains sont attaqués. Il est , en outre ,un défenseur acharné de la liberté de la presse et de la liberté syndicale.
C’est donc , fort de tous ces atouts que Younes MJAHED souhaite-t-il , ardemment , que la force de la Fédération Internationale des Journalistes réside-t-elle dans des syndicats et associations crédibles représentant les journalistes de tous les continents , pour consolider les acquis au niveau de la situation professionnelle des journalistes et dans la lutte pour la liberté de la presse, les droits de l’homme et la démocratie. Il s’agit , en conséquence , de fédérer toutes les énergies en menant des actions qui unissent et consolident l’action syndicale pour lutter contre l’impunité et contre la répression des Journalistes, contre la précarité, le licenciement et contre toutes les atteintes à la liberté de la presse.
Les échanges , au cours de cette rencontre , ont ensuite porté sur la nécessité d’établir des équilibres entre ‘’liberté d’expression’’ et ‘’liberté de la presse’’.Des notions semblant , aujourd’hui , être galvaudées , d’autant que , dans plusieurs des états du continent africain , beaucoup de journalistes embrassent cette profession , par effraction .Il conviendrait donc de mettre en, place des entreprises de presse , fortement structurées , et respectant les codes déontologiques de la profession .
C’est sur ces aspects qu’aura insisté, dans son mot de fin , l’Ambassadeur du Cameroun , et Vice Doyen du corps diplomatique . Souhaitant voir un équilibre entre le droit d’informer et les obligations liées au respect de la loi. Car le journaliste demeure avant tout un citoyen, à part entière et qui devrait, devant les juridictions appropriées, répondre de certains de ses manquements : propagation de fausses nouvelles, ou diffamation.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM