Sommet de l'Union Africaine : la ZLECAF désormais en place !
Alain Claude BILIE BY NZE, Ministre Gabonais des Affaires Etrangères a procédé, ce 7 juillet 2019, à la remise, à Niamey, au Niger, au Président de la Commission de l’Union Africaine, de l’instrument de ratification, par le Gabon, Zone de Libre-Echange Continentale (ZLECAF) .
Par cet acte historique, le Gabon, qui fait désormais partie des 27 premiers pays du continent à avoir ratifié cet accord historique, confirme sa détermination à diversifier son économie et à mettre un réel accent sur la transformation locale de ses matières premières, donc sur son industrialisation, et trouver un environnement propice pour booster ses exportations de biens et de services.
L’entrée en vigueur de cette nouvelle communauté économique va entrainer de nouveaux défis pour chacun des Etats appelés à une application intégrale des règles et recommandations des textes régissant cette ZLECAF.
Pour protéger les filières fragiles, l’accord prévoit un maintien des barrières douanières pour certains types de produits, dans la limite de 10 % de l’ensemble des catégories tarifaires. La liste de ces «produits sensibles», qui dépendra de chaque pays, sera l’objet de futures Tout comme il conviendra de s’accorder sur une définition commune des «règles d’origine» des biens et des services échangés au sein du marché unique. Autrement dit :
- A partir de quand un produit sera-t-il en effet considéré comme «made in Africa» et donc exonéré de taxes ?
- Une voiture d’un constructeur européen assemblée au Maroc pourra-t-elle y prétendre ? Et du pétrole sud-soudanais raffiné en Inde ? Une bière camerounaise faite à partir de houblon allemand ?
Le chef de l’Etat nigérian, Muhammadu BUHARI, a paraphé cet accord sur la ZLECAF. De même que le numéro un béninois Patrice TALON .
Sur les 55 pays membres de l’organisation continentale, 44 se sont engagés à rejoindre la ZLECAF en mars 2018 à Kigali (ils sont aujourd’hui 54).Le siège du secrétariat permanent de la ZLECAF sera basé à Accra , au Ghana.
La capitale du Niger, restera dans les annales de l’histoire politique africaine comme le berceau d’un accord qui vise à renforcer les échanges commerciaux entre pays africains.
Il convient, par ailleurs, de préciser que ce sommet de Niamey aura marqué l’inauguration d’un nouveau format de rencontre de l’Union Africaine. Désormais, il y aura le sommet de janvier-février, concernant tous les Etats, et au mois de juillet, il sera organisé un autre sommet avec les commissions économiques régionales : CEDEAO, pour l’Afrique de l’Ouest, CEMAC, pour l’Afrique centrale, Union du Maghreb Arabe, côté nord-africain.
Les ministres des affaires étrangères de l’Union Africaine auront également saisi cette opportunité pour évoquer la question de l’opérationnalisation du fonds pour la paix mis en place au niveau de l’institution panafricaine dans l’optique de prendre en charge son budget de fonctionnement et celui consacré à la paix.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM