La croisade du Gabon contre les faux médicaments : des réformes pour réfréner le fléau !
Mise en place effective et extension de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), réorganisation de la Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), création d’une commission interministérielle. Autant d’initiatives qui permettent au Gabon de faire efficacement face au phénomène des faux médicaments, qui sont devenus le troisième produit des marchés illicites sur le plan international. L’ampleur du phénomène représentait 25% du marché, avant l’entrée en vigueur des nouvelles politiques.
Maitre Denise MEKAM’NE EDZIDZIE, Ministre d’Etat , Ministre de la Santé de la République Gabonaise , face à un phénomène contre lequel les états sont appelés à apporter des réponses efficaces et efficientes , a décliné les différentes panoplies mises en place au Gabon , et permettant de juguler ce phénomène des temps modernes .
Ella aura , notamment , fait observer que la rencontre , au mois d’Avril 2013, entre le Président de la République Gabonaise et le Professeur Marc GENTILINI , restait un moment déterminant à la faveur duquel les autorités gabonaises ont décidé d’accentuer les actions destinées à circonscrire les activités des réseaux mafieux.
L’ancien intervenant du Centre Universitaire des Sciences de la Santé (CUSS) de Libreville avait indiqué au numéro un gabonais que « 60% des faux médicaments vendus dans le monde seraient écoulés en Afrique, le plus grand consommateur de ces produits nuisibles, où les trafiquants se livrent une guerre sans merci pour conquérir les marchés… ».
Il n’en fallait pas plus pour tirer la sonnette d’alarme auprès du Chef de l’Exécutif Gabonais , pour qu’une analyse situationnelle et une lutte multisectorielle soient aussitôt entamées. Aussi, la première réponse efficace apportée par le Gabon est-elle la mise en place effective et l’extension de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit-là d’un coup dur porté aux circuits de distribution des médicaments. L’accessibilité à moindre coût des produits pharmaceutiques licites permet aujourd’hui aux populations de se détourner considérablement des distributeurs véreux. En cela, le Gabon demeure le seul pays de la sous-région d’Afrique Centrale à avoir pris une telle initiative réellement salvatrice.
Madame le Ministre d’Etat n’aura pas manqué de rappeler d’autres mesures ayant permis au pays d’effectuer un saut significatif dans la lutte contre le phénomène. Notamment la réorganisation de la Direction du Médicament et de la Pharmacie (DMP) qui était d’une absolue nécessité. Ainsi , revient-il dorénavant à cette administration de mettre en place un système de traçabilité des produits. Mieux, depuis 2014, il existe une commission interministérielle dont l’objectif est d’être une cellule de veille. Ses actions sont déjà perceptibles sur le terrain. Et avec l’appui des partenaires internationaux, cette commission, depuis février 2016, est entrée en immersion dans le fonctionnement de la Douane.
Il s’agit , sous l’égide de l’Organisation Mondiale des Douanes, de jauger la responsabilité de ce pan de l’administration gabonaise dans l’ampleur prise par la criminalité pharmaceutique.
Le ministère Gabonais de la Santé met , par ailleurs, à la disposition des partenaires de cette commission des renseignements concernant les opérateurs légalement constitués, les lieux de vente licites et les modes d’importation.
Et comme voulu par les plus hautes autorités, les barrières mises en place pour lutter contre l’entrée des médicaments de qualité inférieure et faussement étiquetés, falsifiés , contrefaits ne sont plus du ressort d’une seule administration. A ce jour, la Direction du médicament et de la pharmacie ne peut, par exemple, plus accorder des Autorisation de mise sur le marché (AMM) sans passer obligatoirement par la commission interministérielle.
La politique des réformes instruites par le président de la République a-t-elle constitué un coup de pied dans la fourmilière. D’autant que beaucoup d’agents véreux du ministère de la Santé se sont finalement vu couper l’herbe sous les pieds.
A ce jour, tout ce qui entre comme médicaments au Gabon est désormais passé au peigne fin. Les chances sont donc désormais infimes pour que les faux génériques inondent le marché. Les factures douanières, les validités des AMM, les sources et autres origines des produits faisant dorénavant l’objet de contrôles minutieux.
Le fait d’avoir ainsi légiféré sur les circuits d’approvisionnement et de vente a permis d’exercer un meilleur contrôle. Avant l’application des réformes, les experts estimaient à 390 tonnes les importations illégales, à l’initiative des délégués médicaux. Mais la nouvelle politique du médicament a ramené ces chiffres à 0,33 tonnes. Le Gabon étant une destination attractive, l’ampleur du phénomène représentait 25% du marché, avant l’entrée en vigueur des nouvelles normes.
PRESSE ET CMMUNICATION AHRRGM