2émes Assises Nationales du Médicament et des Produits de Santé , au Maroc : sous le signe de la coopération sud-sud !
Maitre Denise MEKAM’NE EDZIDZIE, Ministre d’Etat , en charge de la Santé , en République Gabonaise , prend part dans la ville de Skhirat , au Maroc , aux deuxièmes Assises Nationales du Médicament et des Produits de la Santé , placées , cette année , sous le thème de la ‘’Lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique’’.
A l’ instar de ses pairs venus d’une quinzaine d’autres pays du continent , et au côté de son homologue marocain , l’objectif recherché par le Ministre d'Etat gabonais est de parvenir à une mobilisation des ressources et une fédération des forces vives du continent africain pour lutter le plus efficacement possible contrer cette épineuse gangrène qui tuent des milliers de personnes , à longueur d’année.
Anass DOUKKALI, Ministre Marocain de la Santé, et divers autres intervenants, ont fait remarquer que des études réalisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) , indiquaient que plusieurs faux médicaments avaient été détectés , à travers le monde , dont 42 % sur le sol africain. Rappelant que vaccins, antirétroviraux, antipaludéens contrefaits: l'Afrique était devenue le terrain de jeu préféré des trafiquants de faux médicaments, un business lucratif qui fait des centaines de milliers de victimes.
Il a été , en effet , fait observer que, selon l’OMS toujours, un médicament sur 10 dans le monde est une contrefaçon. Mais ce chiffre peut atteindre 7 sur 10 dans certains pays, notamment en Afrique. Au moins 100.000 personnes meurent chaque année en Afrique à cause de faux médicaments, selon l'OMS.
Autre constat rappelé : les Etats pauvres ne disposent pas toujours de moyens suffisants pour s'attaquer réellement aux trafiquants de médicaments, qui innovent en permanence pour échapper aux contrôles.
Et comme souligné , aux participants , par le Professeur GENTILINI, responsable du programme de santé de la Fondation Jacques Chirac : ‘’ Les gouvernements africains, qui ont beaucoup d'autres préoccupations, n'ont pas la possibilité de mettre à la disposition des douaniers et des policiers les moyens nécessaires pour une contre-attaque efficace’’.Dénonçant un "double crime" qui "frappe non seulement les malades mais aussi les plus pauvres qui n'ont pas accès aux soins de santé, notamment en Afrique". Il conviendrait donc, pour cet ancien président de la Croix Rouge Française, pour endiguer ce phénomène de "lutter contre la corruption qui remonte très haut dans la hiérarchie politique".
Pour une meilleure coordination des actions en faveur de cette lutte les ministres africains présents à cette rencontre de Skhirat ( 16 au total ) ont procédé à la signature d’ une résolution, baptisée "Résolution de Rabat sur la lutte contre les médicaments falsifiés en Afrique", visant à renforcer les efforts en matière de lutte contre les médicaments et les produits de santé falsifiés à l’échelle du continent africain et prôner les engagements qui seront pris dans ce domaine.
Différents thèmes conduits par des spécialistes de renommée continentale et internationale auront été abordés :
- le programme d’Interpol dans la lutte contre les médicaments falsifiés,
- l’initiative internationales en matière de lutte contre les médicaments falsifiés,
- la mise en œuvre de l’opération UE EMPACT sur le trafic de médicaments détournées au fin de mésusage par des réseaux,
- l’importance pour les Etats Africains de disposer d’une législation moderne , complète et adaptée pour lutter efficacement contre les faux médicaments.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM