Atelier sur les changements climatiques et les mobilités humaines !
A l’initiative de plusieurs départements ministériels marocains, dont celui en charge des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration, et en partenariat avec Berlin , le Maroc et l’Allemagne ont organisé , ce 24 mai 2017 à Skhirate , un atelier dont la thématique portait sur le «Changement climatique et mobilités humaines : vers des réponses dignes, coordonnées et durables».
Rassemblant plusieurs diplomates, des représentants gouvernementaux, des organisations internationales, la société civile, des universitaires et des experts dans le domaine des droits de l’Homme, de la protection de l’environnement et du changement climatique, cet atelier aura été organisé afin de comprendre les complexités du changement climatique et les incidences induites sur les mobilités humaines. Phénomène et identifier comment agir en mobilisant tous les réseaux.
Et comme l’a fort bien rappelé Monsieur Abdelkrim BENOUTIQ , Ministre Délégué , chargé des Marocains Résidant à l’Etranger et des Affaires de la Migration , l’organisation de cet atelier vient dans le contexte de la co-présidence maroco-allemande du Forum Mondial pour la Migration et le Développement pour les années 2017-2018, avec comme principal objectif de contribuer à l’élaboration du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, et à la réflexion au suivi des objectifs de l’Agenda 2030 pour le développement durable en matière de migration.
Le Ministre marocain devait souligner que ceci correspondait également à l’appartenance du Maroc au comité de pilotage de la Plate-forme sur le déplacement des personnes lié aux désastres.
Dans un message vidéo , livré à l’assistance , Madame Louise ARBOUR , Représentante Spéciale du Secrétaire des Nations Unies , chargée de la migration , a indiqué que cet atelier intervient également dans le cadre de la Présidence marocaine de la COP, dont la 22ème édition qui s’est tenue à Marrakech en novembre 2016, a vu l’organisation d’un grand nombre de side-events consacrés à la thématique « Migration et Changement climatique ».
Ainsi, l’objectif assigné à cet atelier aura été :
- de nourrir la contribution du FFMD au processus du Pacte Mondial,
- de contribuer à outiller les Etats pour faire face aux défis relatifs à toutes les formes de mobilité humaine induites par le changement climatique,
- de répondre aux besoins de protection des personnes déplacées dans le contexte du changement climatique.
Il faut se rappeler que lors de la COP22 de Marrakech, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) avaient longuement plaidé , pour la création d’un espace d’échange entre académiciens africains de disciplines différentes autour de la thématique des migrations environnementales.
Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le continent africain sera effectivement le continent le plus concerné par le changement climatique d’ici 2050, et consécutivement les mobilités humaines deviendront le visage de ce changement .
Ce rôle de la recherche africaine sur le changement climatique et les mobilités humaines a fait l’objet d’un exposé, tout spécifique, de Monsieur Omar HILALE. L’Ambassadeur, Représentant Permanent du Royaume du Maroc, auprès des Nations Unies, aura souligné que la compréhension de différentes mobilités restait encore trop limitée, vu l’absence de données exhaustives et l’existence de véritables inégalités de moyens de recherche entre pays développés et pays en développement. Faisant remarquer que « Seule l’amélioration des capacités de recherche dans les pays en développement permettra de mieux connaître les migrations induites par l’environnement ».
De son côté, Monsieur Gervais APPAVE, Conseiller Spécial du Directeur Général de l’OIM, a fait savoir que cette rencontre sur les mobilités liées aux changements climatiques intéresse le monde entier. Appelant, en conséquence, à renforcer le réseautage et le network en vue de garantir la protection effective des personnes déplacées à travers la mise en place de statuts juridiques appropriés .
Au cours des diverses sessions programmées, les chercheurs, enseignants ou experts climatiques auront axé leurs réflexions autour des manières de préserver les droits du réfugié climatique et combler les actuels .vides juridiques . Les participants auront estimé que les changements climatiques devaient être vus non pas comme une fatalité mais comme une source d’opportunité qui favoriserait notamment la mise en place de projets communs qui se complèterait et qui renforcerait la dynamique socio-économique.
Aussi, les académiciens et chercheurs scientifiques sont-ils appelés à contribuer, par des recherches et études relatives au traitement de la question des réfugiés environnementaux, de manière à enrichir le débat et trouver des résolutions aussi concrètes qu’efficaces.
L’atelier visait aussi à sensibiliser et mobiliser sur l’importance de la relation entre les changements climatiques et les mobilités humaines, proposer des recommandations pratiques pour répondre aux défis des migrations environnementales dans le contexte africain, ainsi qu’à stimuler l’échange d’expériences et promouvoir ce thème en Afrique et aussi valoriser les bonnes pratiques locales en matière de ressources humaines et gestion de la mobilité.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM