Clotaire Aimé BOUANGO : gabonais, fier de l’être, installé au Maroc depuis de nombreuses années !
Au mois d'Octobre 2014 , cela fera très exactement dix-neuf (19 ans ) que Clotaire Aimé BOUANGO vit au Maroc . Venu poursuivre des études supérieures , il décide , par la suite , de démarrer une aventure professionnelle qui se prolonge encore aujourd'hui . Marié et père de famille , l'homme s'est lancé , à son propre compte , dans un domaine ayant aujourd'hui pignon sur rue au Maroc : le Centre d'Appel . Installé dans la ville de Casablanca, parfaitement acclimaté , adapté et s'étant fondu dans son nouveau moule existentiel , il n'en oublie , pas , pour autant , sa mère patrie.
Comment expliquer votre présence, au Maroc aujourd’hui ?
C.A.B. : Je suis arrivée au Maroc pour des études en gestion finances le 15 Octobre 1995. Donc cela fait 18 ans que je suis ici.
Peut-on dire que vous vous y êtes complètement adapté adapté ?
C.A.B. : Je suis allé à la rencontre des gens, j’ai sillonné l’intérieur du Maroc sans à priori ni préjugés. J’ai parcouru tout seul ce pays pour le visiter. Cela m’a permis de rencontrer des gens totalement accueillants. Mais j’ai rencontré aussi des gens qui revenaient du Gabon et qui m’ont fait partager leur vécu de l étranger. Cela m’a fait comprendre qu’il n’y avait pas de paradis sur terre. Mais je dois dire, tenant compte de mes diverses expériences, que j’ai plus reçu de ce peuple que de ceux qui se disent « mes frères »
Avez-vous, malgré tout, été confronté à quelques difficultés ? Si oui, lesquelles ?
C.A.B. : Cela dépend des domaines. Si vous êtes ouvert ils vous accueillent, sinon ils restent méfiants. Professionnellement, Casablanca est très concurrentielle, n’oubliez pas que nous sommes des étrangers qui venons travailler chez eux, et avec la conjoncture actuelle ce n’est pas facile à accepter pour les locaux.
Justement, comment s’est passée votre intégration dans le moule professionnel ?
C.A.B. : Comme partout, il convient, en premier, de susciter d’abord de la confiance. Ceci est fort important. Sans elle, vous ne pouvez espérer avancer dans le bon sens. Ensuite comme le secteur dans lequel je me suis lancé est très concurrentiel, il faut être vraiment au dessus du lot, montrer ses compétences et acquérir une expérience probante. Une fois que c’est fait le reste n’est que formalité.
Etes –vous parvenu à maintenir des contacts avec le reste de la communauté gabonaise vivant au Maroc ?
C.A.B. : Etant ancien, et donc n’ayant plus beaucoup de collègues encore au Maroc, je suis plutôt effacé vis à vis de la communauté. Marié et père de famille, cela devient encore plus compliqué. Toutefois, je reste au courant de l’actualité gabonaise que ce soit au pays comme ici. Quelque peu en retrait, mais en gardant certains contacts, quoique, lointains.
Qu'attendre de la Mission Diplomatique du Gabon au Maroc ?
C.A.B. : Plus d’opportunité d’intégration professionnelle et personnelle. Facilité d’accès au crédit, facilitation d’obtention de titres de séjours. Traitement particulier en cas de problèmes ou autre en tant que gabonais (restons un peu chauvin)
Un mot pour certains jeunes gabonais qui seraient tentés de rester vivre au Maroc ?
C.A.B. : S’armer de beaucoup de courage et d’abnégation. Seul le travail paye.
Songez-vous à repartir vous installer, un jour, au Gabon ?
C.A.B. : Absolument. Je suis et je reste gabonais. Donc très attaché à ma terre. J’ai quitté mon pays, mais mon pays ne m’a jamais quitté.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM