Un gabonais profondément intégré à la culture et à la société marocaine !
Gervais NTOUTOUME MVONE , sans renier , un seul instant , ses origines , a décidé , voilà quelques années déjà , de s'implanter au Royaume du Maroc , après y avoir achevé ses études supérieures . Une acclimatation fort bien vécue par celui qui , aujourd'hui , évolue dans une fonction de Directeur Administratif et Financier (DAF) au sein d'une structure qui a réellement pignon sur rue sur l'ensemble du territoire marocain . Marié à une marocaine , père de famille , l'homme bénéficie aujourd'hui , après s'être régulièrement soumis aux exigences légales , d’ une carte de séjour de 10 ans sur le territoire chérifien .
Depuis combien d’années êtes-vous au Maroc ? Et comment, et pour quoi y êtes vous arrivé ?
GNM : Je suis arrivé au Maroc, en octobre 1997, à la charge de l’état gabonais pour effectuer 4 ans d’études supérieures .En juillet 2001, j’ai obtenu une maîtrise en Gestion Administrative des Entreprises, avec mention. J’avais décidé à l’époque de me faire une expérience professionnelle avant de retourner au Gabon. Cette expérience suit son cours, elle est devenue une aventure riche en enseignement. Au mois d’octobre prochain j’aurai passé 14 ans sur le sol marocain.
Comment êtes vous parvenus à vous adapter ?
GNM : Mon adaptation s’est faite dans un cadre construit, réfléchi, autour d’une vie professionnelle, familiale, sociale, apaisée. Dans le respect des lois et des règles qui régissent la société marocaine .Le Maroc est un pays frère. J’ai pu le vivre et je le vis encore. Je n’ai pas de souvenir d’avoir été lésé dans ce pays , de par ma condition d’étranger .Vous savez ma femme , à qui je veux rendre hommage , qui est marocaine doit refaire sa CIN quant celle-ci arrive à expiration .C’est vous dire qu’il y a un minimum de règles à respecter pour vivre ensemble. En 14 ans de vie au Maroc, j’ai eu des voitures, j’ai une femme, j’ai des enfants et j’ai même acheté un appartement.
A quels types de difficultés vous êtes vous heurtés avant de parvenir à vos fins ?
GNM : Je n’ai pas eu de difficultés particulières. J’ai été ponctuel à toutes les étapes requises par le législateur marocain en matière de travail d’étranger : un premier permis de travail obtenu en 2001 ; puis le renouvellement de celui-ci chaque année jusqu’à obtenir récemment un titre de séjour de 10 ans. Il faut souligner cependant que mon premier employeur était une multinationale .Sans doute que ceci a facilité l’octroi de mon premier permis de travail.
Comment s’est passée votre intégration dans le monde professionnel ? Quels genres d’obstacles avez-vous du franchir ?
GNM : Les marocains sont des travailleurs acharnés, accrocheurs dans le sens noble de ces termes .Il faut retrousser ses manches pour exister ; travailler plus au quotidien .Les humeurs ça existe partout, la jalousie n’est non plus la panacée des marocains ; c’est une société humaine avec ce qu’elle peut comporter de qualités et de défauts : qui veut le miel doit accepter les piqures d’abeilles.
Quels rapports entretenez-vous avec le reste de la communauté gabonaise vivant au Maroc ?
GNM : Je fais du mieux que je peux pour ceux d’entre eux qui me sollicitent et même que je parlerai des compatriotes évacués sanitaires sans assistance auxquels je rends visite assez souvent dans les cliniques de Casablanca .Je reste le grand frère pour nombre d’entre eux et donc c’est plutôt des relations cordiales et fraternelles.
Qu’attendez-vous de la Mission Diplomatique du Gabon au Maroc ?
GNM : Il convient de dire que la mission diplomatique du Gabon au Maroc connait depuis l’arrivée de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur Abdu Razzak Guy KAMBOGO, un regain d’activités sans précédent et il y a un réel dynamisme des relations entre la communauté gabonaise et sa représentation. Je tiens à saluer cette action. Nous attendons, par exemple, que la situation des gabonais travaillant au Maroc soit prise en compte et évoquée lors des rencontres futures entre les administrations gabonaise et marocaine. Que la couverture sociale de notre pays s’occupe de nos familles. Nous attendons que les autorités gabonaises se saisissent de l’opportunité de notre connaissance de la culture d’entreprise marocaine. Nous serons peut être, alors, le petit lien qui renforcera les relations non pas d’amitiés déjà établis ; mais économiques puisque imprégnés des deux cultures.
Que diriez-vous à de jeunes gabonais qui seraient tentés de rester vivre au Maroc ?
GNM : Respecter les lois, respecter les us et coutumes de la société qui les accueille, respecter les liens d’amitié existant entre ces deux pays frères. Le Maroc est un pays jeune en matière d’accueil des immigrants ; beaucoup reste à faire dans ce domaine .il faut donc comprendre, en conséquence, que nous ne sommes pas à l’abri de l’arbitraire.
Envisagez-vous de repartir vous installer, un jour, au Gabon ?
GNM : J’ y retournerai , même demain , si besoin en était . Et je renouvelle ici ma disposition pleine et entière pour la mère Patrie et le tryptique ‘’DEVELOPEMENT, PAIX et PARTAGE’’ qui guide l’action du Président de la République. Nous le remercions d’avoir pensé à la diaspora gabonaise avec la création de ce Ministère en charge des préoccupations des gabonais de l’étranger .Je voudrais participer au développement de mon Pays, je voudrais participer à la consolidation de la paix dans mon Pays.
PRESSE ET COMMUNICATION AHRRGM